mercredi 14 mai 2014

Dans le monde du meuble, rassurez-vous, il n’y pas qu’Ikea : une pléthore de petits designers n’attend que la bonne opportunité pour se faire connaître et rhabiller votre chez-vous, et on en a justement rencontré un récemment : Thomas Mouillon, architecte et designer installé à Grenoble.

Une première vocation : l’architecture

Architecte de formation, Thomas me résume sa vocation en quelques mots : le but de l’architecture, selon lui, c’est de rendre le monde habitable. Beaucoup de champs distincts les uns des autres se rencontrent dans l’architecture : l’environnement, l’espace public et l’intérieur se confondent. La notion d’habitat revêt ainsi une dimension psychologique et sociologique.
Après quelques années d’expérience professionnelle, dans l’architecture donc, et un temps consacré à voyager, Thomas découvre les machines à commande numérique du Fablab de Grenoble. De schémas griffonnés sur des bouts de papier, ses idées de meubles peuvent maintenant devenir réalité, grâce aux découpes parfaites réalisées par la machine.

Du meuble au puzzle, il n’y a qu’un pas

Chaise puzzle
Ses meubles s’inspirent d’une logique de puzzle : il s’agit de planches de 50 x 90 cm pour les chaises et tables basses, et 92 x 87 cm pour les tables hautes. Elles sont découpées aux 3/4, et les morceaux se détachent donc sous une simple pression. Il ne reste ensuite plus qu’à réveiller l’enfant qui sommeille en soi pour monter son meuble avec les différentes pièces du puzzle ! Tous les modèles consistent en des formes imbriquées. « Dans l’idée de puzzle, il y a quelque chose de très simple à comprendre », explique Thomas. « Les gens comprennent le principe et ça m’a donné envie de continuer. »
Après la première session de découpe au Fablab, le projet nécessite encore quelques ajustements. « On a fait des photos le matin même et on était trop content », raconte Thomas. « Mais il manquait le confort. Tout en étant choisi, le design découlait des contraintes. » Une fois le meuble découpé, il est cependant loin d’être fini : ce n’est qu’une fois poli et vernis que Thomas le considère comme achevé.

Personnaliser son mobilier, c’est possible !

Un autre aspect que Thomas aimerait valoriser est le côté potentiellement évolutif de ses meubles. « Au Fablab, on peut imprimer à partir d’un plan. Les gens peuvent donc s’approprier le meuble et modifier le plan pour le personnaliser. Beaucoup de gens cherchent des meubles en-dehors des dimensions standard des magasins, adaptés aux petits espaces par exemple. »
Cette notion d’appropriation a d’ailleurs dicté le nom du projet : MA, comme dans MA table ou MA chaise. Pas un meuble fabriqué en série, mais un objet dont on connait l’histoire. « Ce ne sont pas des objets neutres », résume Thomas.
Et ces objets non neutres s’inscrivent dans une continuité : Jean-Pierre Guy Levasseur, Gérard Planchenault et Guy Schneegans  avaient déjà écrit en 1984 un livre intitulé Mobilier Puzzle, publié aux éditions Dessain et Tolra. Cette idée d’optimiser l’utilisation d’une planche de bois tout en donnant au meuble un côté ludique était donc déjà d’actualité à l’époque…

Où les trouver ?

Ca y est, vous brûlez d’envie de voir de vos propres yeux ce drôle de mobilier ? Si vous avez raté l’expo au Bauhaus Bar à Grenoble en avril 2014, restez à l’affût : infos à venir prochainement.
Sources Thomas Mouillon

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