lundi 19 mai 2014

Le diagramme des affinités


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Le diagramme des affinités méthode KJ
Origine et objectifs
Un diagramme KJ est une méthode inventée dans les années 1960 basée sur l’analyse en groupe et la synthèse — dénommée aussi parfois en simplifiant diagramme des affinités.
Cette méthode, identifiée par les initiales de son auteur, un anthropologue japonais, le Pr. Jirō Kawakita, est très fréquemment utilisée dans l’animation des groupes de travail après la phase d’idéation ou de génération des idées, pour organiser les idées émises et les structurer par thèmes.
Le KJ permet d’identifier l’origine d’un problème en se basant sur les faits, d’identifier des priorités.
Le KJ, est un puissant outil de structuration des données du langage, une méthode simple pour modéliser et regrouper avec clarté des problèmes complexes, des idées, des enjeux ou des opinions se rattachant à des problématiques diverses et à créer des liens entre elles.
Le diagramme KJ fait partie des 7 outils de la qualité ou de management (dénommés les “7M”) diffusés dès 1976 par les Japonais au même titre que le diagramme de Pareto, le diagramme causes-effets, stratification, check-list, histogramme, diagramme de dispersion, graphe / charte de contrôle.
C’est une méthode utilisée par les managers, qui a fortement contribué à la richesse et à l’organisation de la réflexion collective ainsi qu’à l’instauration d’un véritable esprit d’équipe, et surtout une méthode de terrain.
En pratique, l’exercice consiste à répondre à une question sur des cartes ou des Post-it en prenant soin de n’avoir qu’une information par support. Ces derniers seront par la suite regroupés par thème en clusters et renommés par l’ensemble des acteurs afin d’organiser rapidement des idées et de les structurer.
Conditions de mise en oeuvre
Simple d’accès et de mise en oeuvre, la méthode KJ peut être employée dans tous les groupes de travail, quels que soient les problèmes et les milieux sociaux, des aménagements pouvant être trouvés pour en simplifier encore l’usage.
C’est un outil puissant de gestion de la complexité qui demande de la part de l’animateur une solide formation sur deux plans :
Une maîtrise de base de l’analyse systémique et des théories de la complexité. Cette maîtrise est indispensable car le KJ heurte de front les conceptions analytiques de résolution de problèmes qui sont dominantes chez les participants.
Cette distorsion s’accroît avec leur niveau d’éducation, et rend indispensable de pouvoir fournir des explications sur le changement de paradigme que représente le recours au KJ. Cela peut aller de quelques explications très simples à un exposé plus étendu, qui dans tous les cas fera appel à la maîtrise par l’animateur de concepts de base.
Une compétence éprouvée de l’animation des groupes. Faire un KJ est un exercice enthousiasmant par les perspectives qu’il ouvre et la joie du partage qu’il apporte, mais c’est un exercice éprouvant.
Si le problème à traiter est très complexe et l’hétérogénéité du groupe forte, il peut durer une dizaine d’heures. L’animateur aura à relancer l’énergie du groupe, à se comporter en entraîneur qui gardera en vue l’objectif et saura y amener les participants dans la créativité et la rigueur.
La maîtrise de ces deux compétences permettra d’éviter des erreurs conceptuelles graves, d’autant plus qu’au sein du groupe, peuvent se produire des mouvements d’humeur ou d’impatience pouvant porter l’animateur à l’opportunisme et à la facilité, invalidant par là l’exercice.
Avantages

  • Clarification d’un problème par l’extraction des données verbales d’une situation chaotique.
  • Regroupement naturel des données. Cadre pour ordonner les idées.
  • Facilite l’émergence des nouvelles idées “ BREAKTROUGH ”.
  • Ciblage précis du problème
  • Reconnaissance claire par tout le monde.
  • Implication des membres, donc améliore la cohésion de l’équipe.
  • Sensibilisation au problème
Le diagramme des affinités permet de classer et d’organiser des informations obtenues par remue-méninges, groupes de discussion, sondages (client, écoute des employés, satisfaction de la clientèle ou autres), etc.
Les résultats escomptés

  • Interprétation plus facile de données obtenues dans un ordre aléatoire.
  • Détermination de catégories d’analyse.
  • Synthèse d’événements pouvant sembler disparates.
  • Expression d’un problème latent.
Les conditions de succès

  • Faire appel à l’intuition (créativité).
  • Si le travail se fait en groupe, ce qui est très souvent le cas, créer un climat d’écoute.
Méthodologie (s’utilise souvent après un remue-méninge)

  1. Choisir le sujet et rassembler les faits relatifs à celui-ci s’ils sont déjà disponibles. Sinon, procéder à leur collecte par un moyen au choix.
  2. Consigner chacun des éléments (idées, faits, etc.) sur des fiches autocollantes en prenant soin de n’inscrire qu’une seule idée par fiche, exprimée de façon claire, précise et concise.
  3. Coller ces fiches au mur, pêle-mêle.
  4. Regrouper les données en fonction de leurs similarités (5 à 10 catégories) de façon naturelle et intuitive. Il s’agit davantage de découvrir les fiches qui présentent des points communs, qui ont un rapport entre elles, que de chercher des regroupements logiques.
  5. Donner un titre à chaque regroupement Créer une carte de couleur différente pour lui donner le titre de l’affinité. Le regroupement et le titrage peuvent être répétés une, deux ou trois fois, s’élevant à chaque fois d’un niveau d’abstraction pour dégager à la fin quelques thèmes principaux.
  6. Réviser les résultats afin de préciser les catégories et les relations entre elles.
  7. Dégager la nouvelle compréhension de la situation qui ressort de cette classification.

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