Stimuler son intelligence avec le dessin
Créé le mardi 13 mai 2014 |
Mise à jour le mardi 13 mai 2014
Mind Mapping, Visual Mapping, Pattern recognition, Zentangle, Management visuel
et j’en passe, tant de concepts qui découlent des nombreuses vertus
attribuées au dessin, au-delà de ses simples attraits visuels.
Car, si
le sens que l’on attribue à un simple dessin ou même une œuvre d’art,
est très souvent puissant, les mécanismes enclenchés (chez son auteur
notamment) au moment de sa conception et/ou de sa réalisation le sont
tous autant, tout comme peuvent l’être ses effets sur notre
intelligence. Développement de la pensée et de l’intelligence,
amélioration des capacités de concentration et de rétention de
l’information, de quelle manière dessiner permet-il tout ceci ?
Développer l’intelligence et la pensée à travers le dessin
« Rien n’est dans l’intelligence qui n’ait été d’abord dans les sens »,
affirmait St Thomas d’Aquin, comme pour souligner l’importance de la
maitrise des sens dans le processus de développement de l’intelligence
humaine.
Cependant, parmi des nombreux travaux scientifiques réalisés sur la
thématique du développement de l’intelligence chez l’enfant par des
chercheurs de renom tels que Jean Piaget, Alfred Binet, John B. Watson
et bien d’autres, des études traitant spécifiquement de la question du
développement de l’intelligence et de la pensée à travers le dessin sont
quant à elles, presqu’inexistantes. Et pourtant, comme le soulignent Francine Ferland et Marie Charbonniaud : « Le dessin est une activité plus complexe qu’il n’y paraît » car « pour dessiner, votre enfant utilise différentes habiletés qui contribuent à son développement».
Ainsi, au-delà de la simple illustration de leur perception de la
réalité, dessiner permettrait à un enfant d’améliorer la maitrise de ses
mouvements, développer ses habiletés de perception et ses habiletés cognitives. Mais pas que.
Augmenter sa capacité de concentration et de rétention des informations en dessinant
Dans un article publié sur Wired début 2009, Jackie Andrade, psychologue à l’université de Plymouth et co-auteure d’une étude alors récente, affirmait que « griffonner
et dessiner augmentent nos capacités de concentration (…) Nous
pourrions ne pas en être conscient, mais ce pourrait être un truc que
les gens développent assez aisément dans la mesure où cela leur évite de
s'égarer dans un rêve éveillé ».
Commentant cette même étude, Philippe Boukobza, spécialiste du Mind Mapping, pour qui le dessin devrait être « une attitude à cultiver, une manière de solliciter le langage visuel et non pas comme un don réservé à quelques heureux élus », va plus loin en affirmant
que cela augmente donc également la capacité de rétention d’une
information.
Un avis qui peut surprendre lorsque l’on conseille plutôt
généralement aux enfants de se concentrer « uniquement/exclusivement »
sur ce qu’ils font.
Les peintres, architectes et autres illustrateurs seraient-ils donc
plus intelligents que la moyenne car plus habiles à manier le crayon ?
Probablement pas, car ce qu'ils ont développé d'un côté ne l'a sans
doute pas été ailleurs.
Mais il ne tient qu'à nous tous d'éveiller en
nous nos talents cachés de représentation graphique !
Références :
- Ferland, F. & Charbonniaud, M. « Les bienfaits du dessin ». Naitre et Grandir, le 12 mai 2014 (date de consultation). Lien : http://naitreetgrandir.com/fr/etape/3-5-ans/apprentisage-jeux/fiche.aspx?doc=bg-naitre-grandir-bienfaits-dessin-3-a-5-ans
- Keim, Brandon. « A Sketchy Brain Booster : Doodling ». Wired, le 29 février 2009. Lien : http://www.wired.com/2009/02/doodlerecall/
- Boukobza, Philippe. « Dessiner pour mieux penser ». Heuristiquement, le 31 août 2013. Lien : http://www.heuristiquement.com/2013/08/dessiner-mieux-penser.html
Illustration : alphaspirit, Shutterstock.com
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