La Pensée Design n’est pas de
l’ordre de l’intuition, c’est pour cette raison qu’elle n’est pas
réservée à un petit nombre d’élus. Au contraire, elle s’appuie sur une
véritable méthode, précise et rigoureuse.
C’est ce qui lui permet d’être adaptable à toute problématique et exploitable par tout le monde, même ceux qui ne se pensent pas créatifs.
C’est ce qui lui permet d’être adaptable à toute problématique et exploitable par tout le monde, même ceux qui ne se pensent pas créatifs.
La méthode Pensée Design retient une approche chronologique de succession de postures d’ouverture et de fermeture :
Etape 1 – Empathie : se mettre à la place du consommateur et comprendre ses besoins.
Etape 2 – Définition : définir le problème à la source.
Etape 3 – Idéation : générer plusieurs idées pour solutionner le problème.
Etape 4 – Prototype : choisir un (business) model
Etape 5 – Test : lancer le projet
Etape 1 – Empathie : se mettre à la place du consommateur et comprendre ses besoins.
Pour créer des innovations porteuses de
sens, vous devez connaître les utilisateurs, vous mettre à leur place,
savoir comment ils vivent. C’est le travail par lequel on comprend les
humains dans le contexte du défi posé par le design. Il s’agit d’un
effort pour comprendre comment et pourquoi les individus font ce qu’ils
font, quels sont leurs besoins physiques et émotionnels, comment ils
voient le monde et ce qui est significatif pour eux.
Pour résumer : c’est comprendre le
contexte et les comportements des utilisateurs ; identifier tous les
facteurs et les acteurs du système ; explorer leurs besoins, leurs
contraintes et leurs attentes.
Quelques conseils : Observez (avec un regard neuf) ; Interagissez ; Regardez ; Ecoutez. Ouvrez-vous !
Etape 2 – Définition : définir le problème à la source.
Définir le bon problème est le seul moyen
de créer la meilleure solution. Définir vise à amener de la clarté et
de la focalisation dans l’espace du design. C’est votre chance – et
votre responsabilité ! – de définir le défi sur la base de ce que vous
avez appris des attentes définies à l’étape précédente. En considérant
la dimension empathique envers votre cible, cette étape vise à insuffler
un sens à l’information collectée.
Pour résumer : c’est développer une synthèse du groupe / de la personne pour qui vous designez ; sélectionner un nombre de besoins essentiels qu’il vous semble important de remplir ; exprimer les idées que vous avez développées dans votre synthèse de recherche et d’empathie ; articuler un point de vue sous la forme d’une problématique.
Quelques conseils : Faîtes comme les
enfants : ne cessez jamais de vous demander « POURQUOI ? ». La méthode
des 5 pourquoi est souvent utilisée pour trouver un problème à la
source. Exemple : vous réfléchissez sur un modèle de MBA innovant :
Le modèle de MBA actuel n’est pas satisfaisant. Pourquoi ?
Parce qu’il n’est pas assez stimulant. Pourquoi ?
Parce que c’est du pré-fabriqué. Pourquoi ?
Parce que c’est du copié-collé de ce qui est enseigné à l’université en présentiel et en cours de Master. Pourquoi ?
Parce que tout est enseigné par matière/discipline. Pourquoi ?
Parce que l’enseignement supérieur se fonde sur l’acquisition de savoirs académiques, en silos.
–> Vous êtes arrivés à la source du problème : l’enseignement oppose le « Knowledge » au « Thinking ».
Etape 3 – Idéation : générer plusieurs idées pour solutionner le problème.
Ce n’est pas trouver une bonne
idée… C’est générer la plus large gamme de possibilités ! C’est la phase
du processus de design où vous vous concentrez sur la génération
d’idées. Mentalement, cela représente un processus de divergence pure en
termes de concepts et d’outputs. L’idéation doit nourrir (en termes
d’énergie et de matériel) la conception de prototypes destinés à vos
utilisateurs.
Pour résumer : c’est produire des idées
en quantité ; associer les idées à une expérience totale ; différenciez
vos idées de l’existant. C’est en somme un « Brainstorming »
: l’activité quintessentielle de la pensée design.
Quelques conseils : Focalisez-vous sur le
problème ; Ne jugez pas ; Rebondissez sur les idées des autres
: Encouragez les idées insolites ; Jouez la quantité, pas la qualité.
Etape 4 – Prototype : choisir un (business) model
Construire pour prendre du recul et
tester pour apprendre. C’est la phase qui consiste à générer de manière
itérative des artéfacts visant à répondre aux questions qui vous
amèneront plus près d’une solution définitive. L’idée ici est de générer
des prototypes rapides et « faciles »: leur objectif principal est de
générer du feedback des utilisateurs.
Pour résumer : C’est ébaucher ; maquetter ; modéliser ; construire ; tester.
Quelques conseils : Commencez à
prototyper très vite, n’’y passez pas trop de temps ; identifiez une
variable clé de votre idée et gardez constamment l’utilisateur à
l’esprit.
Etape 5 – Test : lancer le projet
Tester est une opportunité d’apprendre de
votre solution et de votre utilisateur. A ce stade-ci, tester permet de
solliciter du feedback sur la base de vos campagnes « prototypiques »
afin de réaliser une autre itération empathique avec vos usagers
potentiels.
Pour résumer : tester vos prototypes ; recadrez ; redéfinissez ; repriorisez ; remettez à plat.
Quelques conseils : Ne parlez pas… Montrez ! Créer des expériences et demandez aux utilisateurs leur avis, leur ressenti.
Sources : le blog Mooc DESIGN Fabrice Mauléon
Sources : le blog Mooc DESIGN Fabrice Mauléon
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